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Chroniques
Brochets l’hiver : Innovations & mise à jours
Pour ma part, le brochet est, après le maskinongé, l’espèce sportive la plus spectaculaire à regarder réagir. Lorsqu’il serpente derrière l’artifice jusqu’à l’embarcation, lorsqu’on l’aperçoit surgir hors de son embuscade pour s’emparer du leurre violemment, ou encore le moment où il précipite une attaque en surface. Toutes ces scènes magnifiques me nourrissent de souvenirs et me manquent affreusement durant les longs hivers québécois.
Pourtant, au cours de ma dernière saison de pêche sous zéro, ma nostalgie pour ces moments d’acrobaties marines s’est quelque peu attendrit. En effet, j’ai découvert une approche pour la pêche blanche qui permet à nos rétines de connaîtrent des sensations fortes qui n’ont rien à envier à celles de l’eau libre.
Approche avec leurres de plastiques souples
Depuis quelque temps, la compagnie Storm semble investit d’un esprit créateur dans le domaine des leurres de plastique souple. En effet, cette dernière nous offre une série de poisons appâts hyper réaliste (mené, perchaude, crapet soleil, bébé brochet, truite, sangsue, chatte) ainsi qu’une surprenante variété de grosseurs et de couleurs de leurs artifices classiques.
Cette partie de l’article expose une stratégie pour utiliser à votre profit ce type de leurre et ce, dans la période hivernale. En fait, la technique que je proposerai pourrait vous offrir un spectacle que vous n’êtes pas près d’oublier.
Il s’agit de pêcher le brochet à la verticale à l’aide d’un leurre de plastique souple dans deux pieds de profondeur et, le plus sensationnel dans tout ça, c’est que vous verrez toutes les attaques. Voici comment j’ai découvert cette approche.
Journal de bord
Nous sommes sur le lac St-Louis, près de la rive de Mapple Grove, et nous bénéficions d’un immense terrain de jeu pour installer notre matériel. Un jour de semaine, il fait froid, le lac est désert. Nous actualisons maintenant un total de 10 polars et 5 brimbales mais il reste encore plusieurs trous inoccupés.
Cela fait bientôt deux heures que nous sommes fonctionnel et il n’y a qu’un drapeau qui a levé. Je me décide donc à essayer d’utiliser un de ces gros jigs de un onze qui imite maladroitement une simple proie potentielle et qui affiche la couleur firetiger. Je me penche sur un des trous libres, je mets le leurre à l’eau et je cherche à voir le mouvement. À ma surprise, je peux, sans la moindre difficulté, apercevoir tout l’univers marin qui se cache sous cette épaisse glace. Je vois toute cette végétation qui distingue si bien le lac St-Louis. Je remarque aussi l’efficacité du jig qui se heurte aux obstacles tel une petite carpe blessée, déviant de trajectoire quand il frappe une branche, et produisant un nuage de sable lorsqu’il s’abat sur le sol.
C’est alors qu’avant même que j’ais découvert la moitié des possibilités qui m’étaient offerte, un brochet s’empare de mon leurre violemment. J’ai vu l’attaque, je suis complètement surexcité. Je cours fièrement vers la cabane et j’expose ma prise avant de la remettre à l’eau. À ce moment, il me vient l’idée d’essayer de le mettre sur vidéo. Je ressors avec le caméscope et je film pendant que je jig, et bien j’ai réussis, j’ai eu une autre attaque et elle est filmée. Une journée inoubliable.
Depuis cette journée pleine de surprises, j’ai expérimenté pendant de nombreuses heures ce type d’artifice et j’ai recueillis un certain nombre d’observations. Contrairement à ce que je m’étais fait conseiller, les combinaisons de mouvements qui m’ont fait prendre le plus de brochets comportent un tempo plutôt rapide. Je vais donc vous présenter trois compositions de manœuvres qui allument ce beau carnassier. La première est probablement celle que j’utilise le plus souvent, je peux la répéter plusieurs fois de suite ou encore l’introduire entre d’autres séries de commandes. Il s’agit, tel qu’illustré ci-dessous, d’amorcer une chute libre du leurre et de le freiner brusquement.
Lucas (L'APPEL)
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